Toudja : PONT AERIEN DE L’AQUEDUC DE TOUDJA
L’Aqueduc romain qui, aboutissait à l’ancienne ville de Saldae après un parcours de 21Km, suivait d’une manière presque constante le tracé de la route actuelle dite chemin des crêtes. Les vestiges qu’on aperçoit au sol en petits nombres, mais suffisants pour suivre le tracé initial ; Toudja, Bereroudj, hanaiat, Ifren, la montagne Ifri-Entmiri, Agouni-Tahanait, Sidi-Nefta, Tagrout-Imoula, Taourt-nait Rahma, Adrar Oufarnou, Demous, Sidi Mhamed Amokran il aboutit aux grandes citernes du Camps supérieur.
L’aqueduc partait de l’actuelle source d’Ainseur qui à côté de l’ancienne Mosquée de Toudja. Il contournait par le sud le petit massif de Breroudj pour atteindre le col d’Hanaiat. La conduite était portée sur piliers pour passer la dénivellation sans perdre de hauteur.
Ce sont les restes importants, d’une rangée d’arcades, sur laquelle passait l’aqueduc romain pour franchir le col qui est dominé à l’ouest par le village d’Ifren et à l’Est par la montagne d’Ifri- entmiri.
Sur un développement de plus de 300m, de l’est à l’ouest, on y voit dix huit (18) piliers carrés de 1,5m à 2,10m d’épaisseur, bâtis entièrement en pierre de première grosseur (ronde basse) les plus élevés ont plus de 15m de hauteur et portent sur certaines parties, vers le milieu et à l’extrémité, des traces d’arcades. En haut du pilier mitoyen existe un encastrement, malheureusement vide, qui a dû contenir une inscription dans la partie inférieure du même pilier, un bas relief représente un phallus, d’un travail grossier, est sculpté.
Pour assurer la rigidité de la conduite, les piliers étaient réunis entre eux par des arcades supportant la partie supérieure le canal adducteur. On voit très bien sur certains piliers la pierre de retombée de ces arcades formant départ de la voûte.
L’époque de la construction de l’Aqueduc romain de Toudja à Bougie, peut être fixée par la célèbre inscription découverte à Lambèse (Batna) en Octobre 1866. Cet ad Memorium de Nonius Datus a été étudié pour la première fois par Mr Charbonneau en 1866. Ce cippe a été transféré à Bejaia pour orner la fontaine symbolisant la grandeur de l’Aqueduc. Cette dernière a été inaugurée en 1896.
Les ingénieurs Imbert et Roux utilisèrent la même source et le même tunnel de l’Aqueduc romain pour pouvoir alimenter en eau la ville de Bejaia.
INSCRIT SUR INVENTAIRE SUPPLEMENTAIRE DE WILAYA PAR ARRETEE N° 481/09 du 25/04/2009
(Source : Direction de la culture et des arts de Bejaia)